Vous ressentez des sensations de brûlures, de tiraillements ou de pincements dans la région périnéale qui augmentent au cours de la journée ou en fonction de votre position assise, alors vous souffrez très probablement d'une névralgie pudendale. Anatomie du nerf pudendal Le nerf pudendal aussi appelé nerf honteux est l’un des nerfs principaux qui innerve le périnée, c’est-à-dire la zone intime entre le clitoris et l’anus chez la femme et entre le gland et l’anus chez l’homme. Les névralgies pudendales sont habituellement en rapport avec une compression du nerf durant son trajet dans différents tunnels qu’il traverse. La compression peut se situer à différents niveaux : conflits d’origine ligamentaire (pince entre 2 ligaments pelviens : sacro-tubéral et sacro- épineux) ou aponévrotique (enveloppe fibreuse autour du muscle obturateur interne ou canal d’Alcock). A SAVOIR : On appelle aussi la névralgie pudendale, syndrome d'Alcock.
Symtômes d'une névralgie pudendale
Apparition de la douleur soudaine et permanente ou par période/poussées avant de devenir quotidienne.
Critères de Nantes : "En cas de névralgie pudendale par syndrome canalaire des douleurs sont déclenchées ou très nettement majorées par la position assise et sont soulagées par la position debout ou sur le siège des toilettes. Elles ne réveillent pas la nuit. Il n’y a pas de trouble de la sensibilité du périnée, les urines sont perçues pendant la miction, idem pour les selles et les gaz."
Il est aussi possible de ressentir une sensation d’étau/engourdissement/tiraillement dans le périnée, pincements profonds dans le rectum, impression de balle de tennis dans le rectum/vagin. Possible diffusion des douleurs en avant des cuisses ou des fesses. La douleur diminue en position debout ou couchée. Augmentation progressive de la douleur durant la journée (max le soir). Port de vêtements serrés difficilement supportable.
Troubles sexuels : diminution/augmentation de la sensibilité, douleur pendant/après le rapport, troubles de l’érection, aggravation des douleurs lors de l’éjaculation.
Troubles urinaires : besoin d’uriner même quand vessie presque vide (douleur lors du remplissage), difficulté à uriner et petites fuites après la miction.
Troubles rectaux : constipation, difficulté à aller à la selle + douleurs. A SAVOIR : Il n'est pas nécessaire d'avoir tous ces symtômes pour avoir une névralgie pudendale. La prise en charge Chiropratique Lorsque l'origine neuro-musculo-squelettique de la névralgie pudendale est objectivée, votre chiropracteur peut vous proposer une prise en charge efficace à l'aide d'ajustements chiropratiques visant à libérer le nerf pudendal des compressions qu'il subit sur son trajet. Il sagit d'apporter une solution locale mais aussi générale à ce déséquilibre qui s'est créé progressivement dans le temps. En local nous agissont sur les ligaments et muscles impliqués. Pour avoir une solution qui tienne dans le temps il est important de revoir toute la statique pelvienne (bassin, sacrum, coccyx) mais aussi l'ensemble de la posture. Le nombre de séances dépend de plusieurs facteurs (la durée, la gravité des symptomes, vos modes de fonctionnement et habitudes de vie), il faut compter en moyenne entre 3 et 10 séances. A SAVOIR : La prise en charge chiropratique se fait par voie externe exclusivement. Votre chiropracteur ne fait pas craquer les articulations. Le mot de votre Chiro La névralgie pudendale est encore trop sous diagnostiquée et les personnes atteintes passent souvent beaucoup de temps avant d'avoir des solutions concrètes à leurs douleurs. J'espère pourvoir donner plus de visibilité à ce trouble et plus d'espoir aux personnes qui en souffrent en vous proposant cet article. Laure Depernet, Chiropracteur.
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