Le canal carpien
Vous vous réveillez en pleine nuit avec un engourdissement des doigts ? Vous ressentez des picotements, des aiguilles, des brûlures et même de la douleur dans une partie de la main à des moments précis de votre journée ? Il se pourrait que vous soyez parmi les 127 000 Français à souffrir d’un syndrome du canal carpien, aussi appelé syndrome du tunnel carpien.
Qu’est-ce que le syndrome du canal carpien ?
Dans le poignet se trouve un petit tunnel étroit, le canal carpien, dans lequel passent le nerf médian et plusieurs tendons des muscles de la main. L’espace est si restreint, que le gonflement inflammatoire d’un seul tendon peut mener à une compression du nerf et ainsi causer une variété de symptômes : engourdissements, picotements, perte de force de la main, douleur, atrophie des muscles de la main, etc.
La plupart du temps, les symptômes sensitifs affectent le pouce, l’index, le majeur et la moitié de l’annulaire, mais ce n’est pas toujours le cas.
Les symptômes sont plus présents la nuit et lors de l’accomplissement de tâches répétitives, particulièrement dans un contexte de travail.
La cause principale du syndrome du canal carpien est la surutilisation (mouvements répétés) des doigts et de la main.
Certaines personnes sont plus à risque de développer ce trouble neuro-musculo-squelettique : manutentionnaires, coiffeurs, couturiers, écrivains, devant un ordinateur, camionneurs, etc.
D’autres problèmes similaires
Le syndrome du canal carpien est un problème de communication entre le cerveau et la main. La main envoie des signaux sensitifs au cerveau par le système nerveux (ici le nerf médian principalement) : c’est froid, c’est chaud, c’est doux, c’est douloureux…
Le cerveau quant à lui envoie des signaux moteurs à la main : fléchir les doigts, prendre un objet, serrer le poing, etc.
La communication va dans les deux sens : l’autoroute qu’empruntent les signaux transite par le bras, de la main jusqu’au cou, passe entre les vertèbres et rejoint la moelle épinière avant de monter jusqu’au cerveau.
Il est donc possible que cette autoroute soit bloquée ailleurs que dans le poignet.
Le nerf médian est particulièrement vulnérable dans l’avant-bras alors qu’il passe sous le muscle rond pronateur, par exemple.
L’autoroute nerveuse du bras comporte plusieurs voies et la compression d’autres nerfs peut imiter le syndrome du canal carpien ou, du moins, entraîner des symptômes très semblables.
C’est le cas notamment du syndrome du défilé thoracique, du syndrome du ligament de Struther et de la radiculopathie cervicale.
Une hernie discale ou de l’arthrose cervicale peuvent aussi causer des troubles neurologiques de la main, que l’on pourrait facilement confondre avec ceux du syndrome du tunnel carpien.
Il n’est pas rare que plusieurs de ces problèmes se côtoient chez un même patient.
Et si on optait pour la Chiropraxie avant la chirurgie ?
Avant de songer à une intervention chirurgicale, pourquoi ne pas tenter une approche efficace moins invasive, plus naturelle et très sécuritaire ?
Le syndrome du canal carpien est un problème à la fois neurologique, musculo-squelettique et même systémique (processus inflammatoire). Le chiropracteur a toutes les compétences et connaissances pour diagnostiquer et traiter un syndrome du canal carpien. Son approche globale fait de lui un choix de premier plan pour le traitement de ce type de problème puisqu’il procédera à un examen physique et neurologique du membre supérieur (épaule, coude, poignet, main, doigts) certes, mais aussi à un examen vertébral.
Un diagnostic précis est particulièrement important dans le syndrome du tunnel carpien puisque l’autoroute nerveuse peut être bloquée à plusieurs endroits entre le cou et le poignet.
De plus, une dysfonction dans les mouvements articulaires de la chaîne cinétique (cou, épaule, coude, poignet, main, doigts) peut aggraver un problème existant ou même en être la cause.
Comment la main peut-elle répondre adéquatement aux commandes du cerveau si ces dernières sont altérées ou incomplètes à leur arrivée ? Tout le mouvement du bras se trouve désorganisé, augmentant ainsi le risque de blessure.
Le chiropraticien prendra donc le temps d’examiner toutes les articulations de la chaîne cinétique et évaluera l’intégrité du système nerveux.
Il élaborera ensuite un plan de traitement en fonction de ses résultats et des caractéristiques du patient. Il pourra aussi faire diverses recommandations posturales, ergonomiques et alimentaires afin de favoriser la guérison.